Le salafisme en Tunisie​

Entre 2011 et 2013, la Tunisie a connu une montée du radicalisme islamiste dans le sillage du Printemps arabe. Cette période a été marquée par des manifestations violentes menées par des groupes salafistes radicaux, comme Ansar al-Charia, qui prônaient une application stricte de la charia. Des affrontements fréquents ont opposé ces groupes aux forces de l’ordre, notamment à Bir Ali Ben Khalifa et Jebel Chaambi, où des attaques meurtrières ont visé l’armée et la police. Parallèlement, de nombreux jeunes Tunisiens ont rejoint des filières jihadistes vers la Libye et la Syrie, attirés par la guerre civile et les appels au djihad. L’événement le plus marquant reste l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre 2012, où des manifestants islamistes ont incendié une partie du complexe en réaction à un film jugé blasphématoire. Cette période a mis en lumière la fragilité sécuritaire du pays face à la montée de l’extrémisme religieux.